Qu’est-ce qu’un SESSAD ?

Présentation du SESSAD

Le SESSAD (Service d’Education Spécialisée et de Soins A Domicile) accompagne les enfants et adolescents handicapés afin de favoriser leur épanouissement et leur intégration au sein de la société. Il permet également un accompagnement et un soutien aux familles.

Un SESSAD est un établissement qui travaille « à domicile » ce qui marque essentiellement la différence avec un établissement spécialisé. Le terme « domicile » regroupe les lieux ou l’enfant vit et exerce ordinairement ses activités (domicile, crèche, école, locaux du service, activités sportives …).


Il accueille jusqu’à 30 enfants de 0 à 20 ans présentant une déficience intellectuelle avec ou sans troubles associés, avec un projet de travail spécifique pour 5 enfants présentant des troubles psychotiques non autistiques.
Son objectif principal est de favoriser au mieux le développement de l’enfant et son autonomie.

Mission et services

La mission du SESSAD est d’accompagner l’enfant et sa famille en leur proposant un projet global, spécifique à chaque enfant, qui peut s’appuyer sur différents types de prises en charge :

  • Educatives,
  • Orthophoniques,
  • Psychomotrices
  • Psychologiques.

Ceci est dans le but de favoriser l’évolution de l’enfant dans son environnement de vie, en travaillant également autour de l’intégration scolaire et sociale.

Ce travail se fait en étroite collaboration avec les familles, qui bénéficient de consultations familiales régulières avec un pédopsychiatre.
Ce projet évolue au fur et à mesure de la prise en charge et de l’évolution de l’enfant, en concertation avec la famille ou les ayants droit de l’enfant.

  • Prise en charge

Dans la majorité́ des cas, l’école est à l’initiative de la demande de prise en charge, avec l’objectif de permettre un maintien dans une structure ordinaire ou une classe d’inclusion ou encore d’envisager avec la famille une orientation vers un établissement spécialisé.

L’équipe pluridisciplinaire du SESSAD et la mobilité des professionnels permettent habituellement qu’une aide soit apportée sur les lieux même de la scolarité ou développée sur le territoire dans des lieux de droit commun.

  • Spécificité

Volet pédagogique : le SESSAD participe aux ESS en tant que partenaire signataire du PPI, à l’invitation de la famille, et peut participer à des réunions autour de la situation d’élève avec les membres de l’équipe pédagogique.

Volet éducatif : les éducateurs accompagnent le développement de la personnalité des enfants et leur socialisation en participant à la continuité du projet éducatif inscrit en articulation avec le projet global individualisé de chaque enfant.

Volet thérapeutique : la pertinence d’un soutien psychologique, d’un suivi en orthophonie ou en psychomotricité est étudiée en fonction de chaque situation, chaque projet individualisé s’inscrivant dans un accompagnement global.

Formalités administratives

Les familles prennent contact avec le service auquel ils sont adressés par la CDAPH, par le biais de la MDPH. La plupart du temps la notification de la MDPH fait suite à une ESS.

La demande initiale peut également provenir de la crèche, de l’hôpital ou du médecin de famille.

Dans tous les cas, le SESSAD a besoin d’une notification de la MDPH pour travailler avec une famille.

Un premier entretien est proposé à la famille (responsables légaux et enfant concerné) avec la directrice qui présente le projet de travail et les modalités de fonctionnement à la fois générales et individualisables du service.

Un second entretien avec le pédopsychiatre est ensuite proposé à la famille afin que soient posées à la fois la demande initiale ainsi que les attentes.

 

Si les parents poursuivent leur démarche, des rencontres avec les professionnels sont ensuite organisées afin d’évaluer ensemble puis d’évaluer les besoins de l’enfant ainsi que les ressources nécessaires et les possibilités du service pour ce faire.
L’admission est formalisée sur un document envoyé́ ensuite à la MDPH pour information.

Le travail construit avec les familles au SESSAD s’appuie sur un engagement réciproque de soutenir au mieux l’évolution de l’enfant à partir de sa situation actualisée, à la fois depuis la place de parents et de la place de service de soins.

 

Un avenant proposant les différentes modalités d’accompagnement ainsi que l’inscription (si elle est existante ou en projet) d’une complémentarité́ avec le secteur sanitaire est ensuite signé ensemble afin de pouvoir commencer à accompagner l’enfant selon son projet individualisé.

 

A l’occasion de l’admission, qui se fait en présence du directeur et du médecin pédopsychiatre, des responsables légaux et de l’enfant, les documents suivants sont explicités et remis à la famille :

 

  • Charte des droits et des libertés de la personne accueillie
  • Livret d’accueil (annexe 3)
  • Règlement de fonctionnement du SESSAD « les volets bleus »
  • Le calendrier d’ouverture annuel
  • Liste nominative des professionnels
  • Document Individuel de Prise en Charge (un avenant sera élaboré́ dans les mois suivants, précisant les objectifs de travails plus ajustés)
  • Document de décharge de responsabilité́ en cas d’absence du représentant légal
  • Liste des Personnes Qualifiées.

Les métiers du SESSAD

L’éducateur spécialisé a pour fonction d’accompagner les enfants dans le développement de leur capacité de socialisation, d’autonomie et d’inclusion.

Sa mission générale consiste à participer à la continuité et la qualité du projet éducatif en lien direct avec le projet thérapeutique, dans le but de l’épanouissement, de l’éveil et du bien être de l’enfant et de sa famille. Ainsi, les ateliers et activités éducatives qu’il met en place ont pour finalité le développement de compétences. Cela concerne des capacités de communication, de socialisation, d’autonomie, d’éducation et des apprentissages divers.

Ce professionnel participe à l’éducation du jeune à différents niveaux. Le but est de lui apprendre à s’adapter aux situations du quotidien, mais aussi à s’intégrer et se développer socialement et professionnellement parlant. Pour ce faire, les actions qu’il mène pourront aussi bien être individuelles que collectives. Elles seront quoi qu’il en soit toujours adaptées à l’enfant et ses besoins.

 

Le neuropsychologue participe à la conception, l’élaboration et la mise en œuvre des actions d’accompagnement médico-social à travers une démarche prenant en compte les difficultés cognitives et/ou comportementales en lien avec le développement des structures cérébrales. L’objectif est de promouvoir l’autonomie de la personne accompagnée en accord avec le projet de service validé.

Ce professionnel vise à identifier les difficultés cognitives et comportementales en lien avec le développement des structures cérébrales.

Son activité se divise en deux missions principales : l’évaluation neuropsychologique et la remédiation cognitive.

Grâce à son écoute attentive et à diverses techniques, il les aide à préserver ou retrouver le bien-être de ses patients et une certaine qualité de vie.

 

Le moniteur-éducateur assure des fonctions d’animation, de prévention et d’éducation auprès des personnes en difficultés.

Il anime et organise la vie quotidienne d’enfants et d’adolescents présentant des déficiences, qu’elles soient sensorielles, physiques ou psychiques, ou des troubles du comportement. Le moniteur-éducateur intervient également auprès des enfants qui rencontrent des difficultés d’insertion.

 

La psychomotricité est une approche thérapeutique ayant pour objectif d’unifier, de créer ou de recréer le lien entre corps et psychisme. Le corps y est considéré comme point d’ancrage des expériences sensorimotrices, émotionnelles et affectives, cognitives et sociales. Cette approche permet de considérer l’enfant dans sa globalité.

La psychomotricienne intervient, sur prescription médicale, auprès d’enfants et d’adolescents présentant des troubles ayant des répercussions sur les plans moteur, affectif, intellectuel et/ou relationnel. Elle pratique une thérapie à médiation corporelle , mettant en jeu le corps, l’espace et le temps et se situant dans une approche globale de la personne où les  interactions entre la motricité et le corps sont constantes.

La psychomotricienne commence par un bilan (comprenant un entretien, des activités dirigées et des tests) pour observer le fonctionnement du patient, évaluer ses compétences, ses troubles et analyser les origines probables de ses difficultés. Puis, vient l’étape des soins adaptés dans l’objectif d’aider le patient à mieux maîtriser son corps et à réguler ses comportements afin de résoudre, dépasser ou contourner ses difficultés.

Le travail du psychomotricien demande un grand sens de l’écoute et de l’adaptation et de la créativité.

En lien avec la Directrice Générale, la directrice du SESSAD veille au bon fonctionnement et à la gestion de l’établissement.

La directrice organise et coordonne le travail de l’équipe (activités et interventions), s’assure que chaque intervenant assure pleinement sa fonction dans l’intérêt des personnes accueillies et veille à ce que les différentes interventions soient cohérentes avec le projet d’établissement et le projet individuel. Ainsi, elle met en place, anime et suit la participation des familles selon le projet de service.

La directrice veille au respect des droits des usagers et contrôle la qualité de l’accueil des patients.

Elle assure la coordination avec les institutions et les intervenants extérieurs (les autres structures médico-sociales, communication avec les partenaires, gestion des conventions de partenariat et organisation des réunions de travail).

Professionnel paramédical habilité à accomplir sur prescription médicale des actes définis par décret, l’orthophoniste « contribue à prévenir, évaluer et prendre en charge aussi précocement que possible par des actes de rééducation constituant un traitement, les troubles de la voix, de l’articulation de la parole, ainsi que les troubles associés à la compréhension du langage oral et écrit et à son expression ».

Il intervient dans les domaines du langage, de la communication et de la pensée auprès des enfants accueillis au SESSAD dans le cadre d’un projet global d’accompagnement élaboré par l’équipe pluridisciplinaire du SESSAD et validé par la direction.

l’orthophoniste participe à la favorisation du développement de la communication (verbale et non verbale) et des potentialités langagières sur le plan expressif et réceptif. Il prend également en charge les troubles de la motricité bucco-faciale et les troubles cognitifs.

Docteur en médecine, spécialiste en psychiatrie, en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, en pédiatrie ou en neuropédiatrie, il a une bonne connaissance du fonctionnement du secteur médico-social.

Il assure les consultations auprès des usagers et de leur famille, les thérapies individuelles ou groupales et il est responsable du suivi des familles qu’il a en charge.

Nos partenaires

L’articulation de la relation entre les SESSAD et l’éducation Nationale a une place particulière dans la d’élaboration et dans la mise en place des suivis avec les écoles et les familles. L’actuelle mouvance de la refondation du secteur médico-social et l’évolution des missions des institutions sont au cœur de notre réflexion sur cette articulation dans nos champs d’interventions.

Le service partage avec les écoles des éléments pour aider à comprendre la dynamique et les difficultés de l’enfant, particulièrement dans la situation de la scolarisation. L’éclairage que le SESSAD peut donner ne cherche pas à aller dans le sens d’une alliance ou non avec le ou les familles mais est centré sur le questionnement de ce qui est le mieux pour l’enfant et sa famille et d’accompagner cette dernière dans ses décisions.

Les Rencontres de « présentation », ouvertes à tous les professionnels de l’éducation nationale, sont effectuées par le SESSAD aux écoles pour présenter le service et son fonctionnement. Ces réunions ont été organisées tout au long de l’année et ont permis de continuer à tisser des liens spécifiques, en prenant en particulier la mesure des évolutions des ULIS-école et des dispositifs ULIS dans le cadre de la « réponse accompagnée pour tous ».

Une nouvelle forme de réunion de travail a commencé à se mettre en place entre la famille, l’enseignement et le SESSAD, autour de questions particulières des enseignants et sur demande des parents, permettant d’échanger en particulier sur les différences entre les enjeux institutionnels de l’EN et les possibilités des enfants à se situer en tant qu’élève.

Le service, dans une perspective générale d’inclusion sociale, a poursuivi le travail de « maillage » dans les années passées autour des réunions de travail avec les équipes des secteurs de psy infanto-juvéniles dans lesquels sont accueillis certains des enfants suivis au SESSAD, des rencontres professionnelles des lieux de vie de l’enfant (coup-de-pouce, MIC, PRE), des rencontres inter-service, des contacts avec les services sociaux (MDS, ASE, AED et, nouvellement, le dispositif DI-TSA).

Cadre juridique du SESSAD

L’organisation et les modalités de fonctionnement des sessad sont notamment régies par :

  • L’instruction ministérielle n° DGCS/DGOS/DGESCO/CNSA/2014/52 du 13 février 2014, portant sur la mise en œuvre du plan autisme 2013-2017.
  • Décret n° 2008-378 du 2 avril 2009 relatif à la scolarisation des enfants, des adolescents et des jeunes adultes handicapés et à la coopération entre les établissements de l’éducation nationale et les établissements et les services médico-sociaux.
  • Le décret n°2005-1752 du 30 décembre 2005 relatif au parcours de formation des élevés représentant un handicap.
  • La loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
  • L’arrêté du 8 septembre 2003 relatif à la charte des droits et libertés de la personne accueillie.
  • La loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 – loi rénovant l’action sociale et médico-sociale.
  • La circulaire du 24/10/1997 relative au développement d’activités pour l’emploi des jeunes », la mise en place, à partir de la rentrée de 1999, par le ministère de l’éducation, des « auxiliaires de vie scolaire ».
  • La circulaire n°95-125 du 17/05/1995 sur l’intégration scolaire des préadolescents et adolescents présentant des handicaps au collège et au lycée et sur la mise en place de dispositifs permettant des regroupements pédagogiques d’adolescents présentant un handicap mental : les unités pédagogiques d’intégration (u.p.i.)
  • La circulaire n°91-302 du 18/11/1991 sur l’intégration en faveur des enfants et adolescents handicapes.
  • La circulaire n°91-304 du 18 11/1991 sur la scolarisation des enfants handicapes à l’école primaire. Classe d’intégration scolaire (clis).
  • La circulaire n°82-2 et 82-048 du 29/01/1982 sur la mise en œuvre d’une politique d’intégration en faveur des enfants et adolescents handicapes.
  • La circulaire n°83-082 et 3/83/s du 29/01/1983 sur la mise en place d’actions de soutien et de soins spécialisés en vue de l’intégration dans les établissements scolaires ordinaires des enfants et adolescents handicapes ou en difficulté en raison d’une maladie, de troubles de la personnalité ou de troubles graves du comportement.
  • Le tout dans le cadre de ce que la has a défini comme les “bonnes pratiques”.